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VOIR LES CELLULES COMMUNIQUER

 

VOIR LES CELLULES COMMUNIQUER


Nos cellules "communiquent" chimiquement en échangeant des "molécules-mots" : hormones, neurotransmetteurs, etc. Le dialogue entre neurones dans notre cerveau est ainsi intimement lié à leurs échanges de petites bouffées de neurotransmetteurs de proche à proche. Beaucoup est déjà connu en physiologie et en biologie sur ce domaine, mais il reste encore très mystérieux car nos connaissances sur le sujet sont encore limitées par des difficultés expérimentales. Cela se comprend aisément lorsque l'on sait que ces échanges impliquent seulement quelques milliers de molécules-mots en quelques millièmes de seconde. De même, les neurones étant incapables de stocker leur énergie, ont une activité impliquant un couplage très fin avec le système neurovasculaire qui irrigue le cerveau. En d'autres termes, lorsqu'un neurone "communique avec ses partenaires", il doit simultanément "réclamer" un accroissement du flux sanguin à son voisinage immédiat. C'est précisément cette modulation locale du flux sanguin qui est observée en temps réel par imagerie IRM ou par caméra à positons (PET scan) avec des conséquences importantes en médecine ou en sciences cognitives. Néanmoins, le phénomène observé n'est que le résultat d'un échange de neurotransmetteur, le NO, sous-jacent comme nous le démontrerons au cours de cette conférence. Au cours de cette conférence nous expliquerons comment des électrodes extrêmement petites (entre une vingtaine et une cinquantaine d'entre elles, réunies en faisceau, auraient l'épaisseur d'un seul cheveu humain !) peuvent être utilisées afin de "voir les cellules parler". Nous montrerons ensuite comment les données expérimentales ainsi obtenues permettent de remonter aux mécanismes physicochimiques mis en jeu, c'est-à-dire de "comprendre comment elles parlent". voir le site internet : : http://helene.ens.fr/w3amatore/

 

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(si la video n'est pas accéssible,tapez le titre dans le moteur de recherche de CANAL U.)

 

 
 
 
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FORET AMAZONIENNE

 

Paris, 18 octobre 2013


Forêt amazonienne : le premier inventaire à grande échelle révèle une hyper dominance de 227 espèces d'arbres
Une étude internationale, à laquelle ont participé des scientifiques de l'IRD, de l'INRA, du CNRS et du Cirad, avec l'appui de l'herbier IRD de Guyane, vient de dresser le premier inventaire à large échelle des arbres du bassin amazonien. Les chercheurs montrent que la première forêt tropicale humide du monde est composée de près de 390 milliards d'arbres appartenant à environ 16 000 espèces différentes. Ils révèlent que 227 espèces seulement sont hyper dominantes et représentent plus de la moitié des arbres de l'Amazonie. Ces résultats, qui ont également permis d'estimer à 11 000 le nombre d'espèces rares, sont publiés le 18 octobre 2013 dans la revue Science, sous forme d'un article de synthèse.

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NOUVELLE BACTERIE...

 

Paris, 26 avril 2012


Une nouvelle espèce de bactérie forme des minéraux intracellulaires
Une nouvelle espèce de bactérie photosynthétique vient d'être mise en évidence : elle est capable de contrôler la formation de minéraux (carbonates de calcium, magnésium, baryum, strontium), à l'intérieur même de son organisme. Publiée dans Science le 27 avril 2012, une étude menée par des chercheurs français(1) révèle l'existence de ce nouveau type de biominéralisation dont le mécanisme est encore inconnu. Cette découverte a d'importantes implications pour l'interprétation du registre fossile ancien.
Les cyanobactéries focalisent depuis longtemps l'attention des scientifiques. Capables de photosynthèse(2), ces micro-organismes ont joué un rôle majeur dans l'histoire de la Terre, conduisant notamment à l'oxygénation de l'atmosphère. Certaines cyanobactéries sont capables de former des carbonates de calcium(3) à l'extérieur de leur cellule, notamment celles associées aux stromatolites, des roches carbonées qui datent d'environ 3,5 milliards d'années et comptent parmi les plus anciennes traces de vie sur Terre. Des cyanobactéries fossiles pourraient donc se retrouver au sein de ce type de formation. Pourtant, les premières cyanobactéries fossiles datent seulement de 700 millions d'années bien après le début de l'oxygénation de la Terre qui remonterait à 2,3 milliards d'années. Pourquoi un tel laps de temps ?

Une équipe française(1) vient peut-être d'apporter une réponse. Dans des stromatolites recueillis dans un lac de cratère mexicain et cultivés au laboratoire, les scientifiques ont mis en évidence une nouvelle espèce de cyanobactérie, baptisée Candidatus Gloeomargarita lithophora. Ce micro-organisme est issu d'une lignée qui a divergé précocement chez les cyanobactéries. Sa principale caractéristique : grâce à un mécanisme de biominéralisation encore inconnu, cette cyanobactérie fabrique des nanoparticules de carbonate de calcium intracellulaires, d'environ 270 nanomètres (soit 270 milliardièmes de mètres). Si l'on connaissait l'existence de cyanobactéries capables de former du carbonate de calcium extracellulaire au sein des stromatolites, c'est la première fois que l'on révèle une formation à l'intérieur de la cellule. Autre particularité de cette nouvelle espèce : elle accumule le strontium et le baryum pour l'incorporer aux carbonates.

Cette découverte a d'importantes implications pour l'interprétation du registre fossile ancien. En effet, si les cyanobactéries associées aux stromatolites formaient des carbonates à l'intérieur de leurs cellules et non pas à l'extérieur, elles n'auraient pas été préservées dans le registre fossile et pourraient expliquer le laps de temps entre leur apparition (il y a au moins 2,3 milliards d'années) et les plus vieux fossiles retrouvés (il y a 700 millions d'années). Reste désormais à découvrir pourquoi et comment cette cyanobactérie fabrique ce carbonate de calcium.

DOCUMENT             CNRS             LIEN

 
 
 
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HORLOGE BIOLOGIQUE

 

Paris, 15 NOVEMBRE 2010


Une horloge biologique à l'heure quel que soit l'éclairement
Comment les horloges biologiques peuvent-elles se synchroniser avec précision au cycle jour/nuit sans tenir compte des fluctuations extrêmes d'éclairement au cours d'une même journée et d'un jour à l'autre ? L'analyse mathématique des profils d'activité de deux gènes centraux de l'horloge biologique d'une algue verte microscopique vient d'être réalisée par des chercheurs de l'Observatoire océanologique de Banyuls (CNRS/UPMC), du Laboratoire de physique des lasers, atomes, molécules (CNRS/Université Lille 1) et de l'Institut de recherche interdisciplinaire (CNRS/ Universités Lille 1 et 2). Cette étude révèle que l'horloge biologique n'est sensible à l'éclairement que si elle se trouve décalée et doit être remise à l'heure. Ces travaux viennent d'être publiés dans la revue PloS Computational Biology.
L'alternance jour/nuit induit des variations périodiques de l'environnement (lumière, température) que la plupart des organismes vivants, dont l'homme, anticipent grâce à une horloge interne dite circadienne.  Ces horloges tournent sur une période proche des 24 heures que dure le cycle lumière/obscurité. Les rouages de ces horloges sont des gènes qui interagissent afin de moduler réciproquement leur activité : par exemple, un  gène  « A » produit des protéines qui activent un gène « B », qui produit à son tour des protéines qui quand elles sont actives, inactivent le gène « A », et ainsi de suite. L'activité de ces gènes oscille ainsi spontanément, avec une période proche des 24 heures.  Dans la cellule, on peut ainsi avoir une indication de l'heure qu'il est en mesurant la concentration de ces protéines et donc leur activité.
Pour que cette oscillation biochimique soit calée sur le cycle jour/nuit, cela suppose que l'un des acteurs moléculaires, au moins, soit sensible à la lumière.  Et ce d'autant plus que les moments clés que sont le lever du jour et la tombée de la nuit varient tout au long de l'année.  Certaines protéines sont par exemple dégradées plus rapidement le soir, d'autres produites plus activement le matin. Or, l'éclairement solaire peut fluctuer fortement d'un jour à l'autre ou même dans une journée, en fonction de la couverture nuageuse. Ces variations devraient donc décaler l'horloge aléatoirement, la rendant inopérante… Une collaboration entre des biologistes et des physiciens vient de mettre en évidence un mécanisme simple qui résout ce mystère.
Des chercheurs de l'Observatoire océanologique de Banyuls (CNRS/UPMC) ont analysé l'horloge biologique de l'algue verte unicellulaire Ostreococcus tauri (1) dont les propriétés principales peuvent être expliquées par  un oscillateur à deux gènes. Ils ont mesuré l'activité de ces deux gènes et des protéines qu'ils produisent à intervalles réguliers (toutes les deux/trois heures) pendant 24 heures. Les chercheurs du Laboratoire de physique des lasers, atomes, molécules (CNRS/Université Lille 1) et de l'Institut de recherche interdisciplinaire (CNRS/Universités Lille 1 et 2) ont ensuite construit des modèles mathématiques pour essayer de reproduire les courbes d'activité obtenues. Le modèle le plus simple colle parfaitement aux données : les deux gènes se régulent réciproquement et constituent un oscillateur qui se cale précisément sur le cycle d'éclairement, auquel il doit donc être sensible.
Mais paradoxalement, ce modèle mathématique n'est couplé que de manière exceptionnelle à la lumière : l'étude montre que le couplage à la lumière n'est activé qu'à certaines heures bien précises de la journée. En dehors de ces moments, la lumière n'a pas d'effet sur la synthèse et la dégradation des protéines mesurées, et donc sur leurs concentrations car l'information sur la luminosité ne parvient pas jusqu'à l'oscillateur. Mais ce n'est pas tout ! Le moment où le couplage est activé, tout au moins lorsque l'horloge est à l'heure, coïncide avec une période d'insensibilité de l'oscillateur aux perturbations externes. Ce dernier peut en effet être comparé à une balançoire qui est animée d'un mouvement périodique. En fonction du moment où l'on pousse cette balançoire, l'action peut soit ralentir le mouvement, soit l'accélérer, soit être sans aucun effet.
Grâce à ce minutage astucieux, l'horloge, lorsqu'elle est à l'heure, est aveugle au cycle jour/nuit, et donc aux fluctuations lumineuses liées à un épisode nuageux. En revanche, si l'horloge vient à se décaler (par exemple dans le cas d'un décalage horaire ou plus simplement par simple déréglage), le couplage à la lumière intervient dans une phase différente de l'oscillation, et peut alors agir sur l'oscillateur pour le remettre à l'heure. C'est donc un mécanisme dynamique simple qui explique la robustesse observée dans les horloges biologiques.
Les chercheurs vont désormais voir si ces résultats peuvent s'appliquer à toutes les horloges biologiques, notamment chez l'homme, où une quinzaine de gènes sont impliqués. Les modèles existants ne prennent pas en compte la fluctuation de la luminosité au cours de la journée et d'un jour à l'autre. En les soumettant à de telles perturbations, les scientifiques pourront tester la robustesse de ces modèles.

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